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Situation dans les hôpitaux : les services ambulanciers Dessercom sont inquiets

Lévis, le 15 juillet 2021 – Dessercom, l’une des plus grandes entreprises ambulancières et de transports médicaux de la province, est préoccupée par la situation dans certains hôpitaux de la province. En effet, depuis quelques semaines, plusieurs urgences, faisant partie des 38 points de service desservis par l’entreprise, ferment ou détournent les ambulances. Qui plus est, certaines municipalités connaissent des hausses d’appels sporadiques occasionnant une importante pression sur les services préhospitaliers d’urgence et les paramédics.

 

Fausse croyance

Dessercom tient à rappeler à la population que, pour l’instant, les paramédics doivent transporter systématiquement leurs patients vers les urgences des hôpitaux afin d’être pris en charge par les équipes soignantes. Toutefois, il est faux de croire que l’admission au centre hospitalier sera plus rapide par ambulance. « Chaque personne passe par le processus de triage de l’hôpital en arrivant par ambulance, sauf évidemment les cas très critiques. Parfois, il est même possible que la personne que nous venons de transporter soit dirigée vers la salle d’attente après le triage. Il est donc important de préserver les services préhospitaliers aux urgences médicales, surtout dans un contexte où les ressources ambulancières et de main-d’œuvre sont limitées », affirme monsieur Francis Brisebois, porte-parole de Dessercom.

 

Ruptures de service

Les ruptures de service hospitalières ont des répercussions considérables sur les services ambulanciers. Lorsque les ambulances sont détournées d’une urgence, les paramédics doivent se rendre vers un autre hôpital en fonction de leurs protocoles et procédures. Les transports peuvent donc s’allonger de plusieurs minutes et ainsi entraîner une découverture temporaire du secteur desservi, en augmentant les délais d’intervention pour obtenir l’expertise d’une équipe de paramédics. « Nous sommes conscients des enjeux dans les hôpitaux, mais nous ne devons pas négliger tous les impacts sur les services ambulanciers découlant des décisions prises par les centres hospitaliers. Nos paramédics veulent offrir un service de qualité et assurer la meilleure continuité de soins à leurs patients » renchérit Monsieur Brisebois.

 

Horaire de faction

À travers le Québec, certains paramédics de grandes municipalités sont toujours sur des horaires de faction, c’est-à-dire aptes à répondre aux appels 24 heures sur 24 pendant 7 jours. Toutefois, selon des critères de la CNESST relatifs à la charge de travail sur un véhicule d’urgence, l’équipe doit être retirée de son quart de travail et remplacée par deux autres paramédics pour leur permettre de se reposer. Ces situations, appelées débordement, sont imprévisibles et peuvent même engendrer des ruptures de service, notamment parce qu’il n’y a plus de paramédic de disponible pour combler ces quarts de travail. « Imaginez l’effet boule de neige que ça engendre sur les opérations préhospitalières, lorsque nos paramédics en horaire de faction doivent se diriger vers un autre centre hospitalier à plusieurs kilomètres de leur zone de couverture, en raison d’un détournement d’ambulance. À terme, il est possible de subir une rupture de service à l’hôpital et une rupture des services ambulanciers pour votre région », relate le porte-parole de Dessercom.

 

Depuis plusieurs mois, Dessercom réalise des représentations auprès du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) pour convertir définitivement les horaires de faction problématiques en horaire à l’heure, afin que les paramédics soient à bord de leur ambulance et prêts à répondre plus rapidement aux appels. Ces changements amélioreraient inévitablement les services à la population et réduiraient la surcharge sur la main-d’œuvre, déjà rarissime. Dessercom est toujours en attente d’une réponse à ces propositions, ainsi que des orientations concrètes et pragmatiques à court et moyen terme des autorités médicales pour les enjeux du préhospitalier soulevés régulièrement par l’industrie et qui perdurent depuis des années.

 

À propos de Dessercom

Dessercom, fondée en 1968, est un organisme de bienfaisance offrant des services préhospitaliers d’urgence et de transports interhospitaliers médicaux dans 14 régions administratives du Québec. C’est avec plus de 1000 professionnels et employés que nous travaillons à améliorer les soins de santé et le bien-être des communautés que nous desservons.

 

Les paramédics de Dessercom offrent des soins de qualité dans 38 municipalités et leurs environs : Acton Vale, Amos, Armagh, Barraute, Beaupré, Bedford, Berthierville, Cadillac, Coaticook, Drummondville, Granby, La Patrie, La Sarre, Lac-Mégantic, Lambton, Lebel-sur-Quévillon, Lévis, Louiseville, Lyster, Malartic, Matagami, Notre-Dame-du-Nord, Pierreville, Plessisville, Québec, Rawdon, Rouyn-Noranda, Saint-Alexandre-de-Kamouraska, Saint-Charles-de-Bellechasse, Saint-Hyacinthe, Saint-Raymond-de-Portneuf, Saint-Sylvestre, Sainte-Marie-de-Beauce, Sainte-Sophie-de-Lévrard, Témiscaming, Val-des-Sources, Ville-Marie et Windsor.